C’est la guerre entre Sir Giles et Lady Maud. Leur mariage bat de l’aile, et chacun rêve de divorcer, mais le sort de la demeure du couple les déchire : qui en aura la jouissance, s’ils se séparent ? Hors de question d’abandonner le château à l’autre ! Alors, quand un projet d’autoroute menace le domaine, Lady Maud y voit l’occasion de sauver les meubles, tandis que Sir Giles projette de tout faire sauter pour toucher de substantielles indemnités…
Ce Tom Sharpe me replonge avec délice dans ce que j’avais tant aimé dans le premier Wilt et Le Gang des mégères apprivoisées : encore un homme en proie à une épouse dévoreuse ! Mais Sir Giles a aussi ses défauts. Adepte de scénarii sexuels peu communs, il a recours aux services d’une maîtresse qu’il a choisie pour qu’elle lui convienne de A à Z.
Elle semblait penser qu’il l’aimait pour elle-même, et ça, c’était le plus grand défaut qu’il pût trouver à une femme. Il en tremblait de la tête aux pieds. S’il l’aimait un peu […] ce n’était point pour elle-même. Car précisément, du plus loin qu’il s’en souvienne, elle manquait totalement de personnalité. C’est d’ailleurs ce qui l’avait attiré chez elle.
En effet, Lady Maud et lui ne s’accordent définitivement pas sur le plan des plaisirs de la chair, et c’est avec dépit qu’elle voit s’éloigner la descendance qu’elle espère tant.
« Je ne vous ai pas épousé pour devenir une veuve sans enfant.
– Une veuve ? fit Sir Giles en faisant la grimace.
– Le mot clé, c’est SANS ENFANT. Que vous viviez ou non est sans importance. Ce qu’il l’est, en revanche, c’est que j’aie un héritier.
Avec Tom Sharpe, les femmes en prennent pour leur grade, et les hommes sont victimes de leurs assauts. Ainsi, Dundridge, envoyé par le Ministère comme chair à canon dans cette histoire d’autoroute, « se demandait ce qu’il pouvait bien avoir pour que seules les femelles les plus affreuses lui proposent leurs services vénériens. »
Ce projet d’autoroute se révèle être une vaste fumisterie, où les préoccupations des uns se heurtent aux intérêts des autres, et où tous les moyens sont bons pour couper l’herbe sous le pied du camp adverse ! Dynamitage, chantage, implantation impromptue d’une réserve naturelle dans le parc du château, tout y passe ! Au milieu de tout ça, Dundridge se retrouve brinquebalé d’un camp à l’autre, mais opte pour une stratégie de défense.
Dundridge passait le plus clair de son temps sur le terrain, ce qui revenait à rester chez lui sans répondre au téléphone.
Un Tom Sharpe en chassant un autre, voilà une incursion réussie de plus dans la loufoquerie anglaise !
Il faudrait que je le relise celui-ci. Mais je me souviens avoir été assez déçue à la lecture car je trouvais qu’il n’avait pas le même élan qu’un « Wilt » ou « Le bâtard récalcitrant », qui reste pour moi certainement son meilleur.
Après, un Sharpe ça reste toujours un bon moment de lecture !
J’aimeJ’aime
C’est même un gage de qualité, pour ce que je connais de lui !
J’aimeJ’aime
J’aime bien la loufoquerie anglaise, alors je note.
J’aimeJ’aime
Avec Sharpe, tu es toujours servie !
J’aimeJ’aime
J’ai beaucoup rit avec Wilt, et celui-ci est dans ma PAL;
J’aimeJ’aime
Bonne lecture, alors ! Tu m’en diras des nouvelles !
J’aimeJ’aime