Parce que Marc l’a trompée « par inadvertance », son épouse décide de l’assassiner. Mais La Fractale des raviolis n’est pas le récit qui mène à ce plat vengeur : un souvenir en entraînant un autre, cette femme digresse, raconte, revient sur des histoires, parfois de famille, parfois anciennes… De médailles en rats-taupes, d’escroquerie en talents naturels, les raviolis s’éloignent et reviennent à vitesse grand V.
Je l’avais confié à L’Irrégulière : un tel titre, entre mathématiques et loufoquerie, a d’emblée le don de me faire fuir. C’était sans compter la persuasion de mes libraires qui me l’ont mis dans les mains avant même que je puisse discuter. Peine perdue…
Les premiers courts, très courts chapitres, ont réussi à me faire sourire. Le livre s’ouvre sur la confidence de Marc à son épouse, qu’elle reprend pour présenter son projet de vengeance : « Je suis désolé, ma chérie, je l’ai sautée par inadvertance. » On comprendra sans peine le ton grinçant de l’épouse meurtrie quelques lignes plus loin : « En tout cas, le porc qui vit à mes côtés ne m’a pas sautée avec autant d’inadvertance depuis longtemps… ».
De la même manière, j’ai d’abord été séduite par le principe narratif : cheminant dans le récit de la femme trompée, on passe d’une histoire à l’autre à un rythme soutenu. J’ai été si convaincue par l’histoire des Vierges de Barhofk que je l’ai un instant crue véridique !
Pourtant, le procédé s’essouffle, et les histoires s’enchaînent sans queue ni tête. On passe allègrement de l’une à l’autre en perdant de vue ce qui vient d’être dit, sous des prétextes parfois un peu faciles. Tout cela semble durer à l’infini, et le livre de 250 pages pourrait en compter mille de plus ! Le retour tant attendu au point de départ est soutenu par des ficelles trop artificielles, et la fin, qui aurait pu clore en beauté un cycle plus ou moins réussi à mon goût, est le point culminant du saugrenu et, pour le coup, presque risible.
Ainsi, si je salue un procédé qui aurait pu me séduire, j’espère que Pierre Raufast nous réservera à l’avenir de totales réussites !
Au début de ta chronique, j’aurais pu le prendre, mais vu la fin, je passe mon tour
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C’est exactement l’effet que ça m’a fait : j’ai aimé les premiers chapitres, puis plus rien.
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La fin ne m’a pas tant étonnée (j’ai lu ce genre d’histoires il y a longtemps) mais j’ai vraiment aimé l’emboîtement des histoires, parfaitement racontées. Ton libraire est terrible, dis donc!
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Oui, mais c’est pour ça que je les aime, mes libraires chéries ! Et généralement, elles visent juste !
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Ah mince…
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Oui, je regrette un peu, d’autant que tu étais ravie !
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Il est vrai que le titre est plutôt étrange.
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C’est le moins que l’on puisse dire !
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Rien que le titre donne envie! 🙂
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Eh bien, c’est l’effet inverse : moi je ne l’aime pas du tout !
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Je suis curieuse de voir quand même 🙂
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Ah, il a beaucoup plu à d’autres que moi, alors sait-on jamais !
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Ca y est, j’ai faim !
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Il faut que je me mette au blog culinaire, eh !
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Bon je passe mon tour ( ça m’arrange ma PPAL ( petite pile à lire 😉 ) se remplit un peu trop vite )
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Ah, ça, c’est obligatoire quand on commence à se promener sur les blogs littéraires !
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Avec un titre pareil, je suis très tentée !
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ça a l’air de décaper sévère, je prends 🙂
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Haha, j’aime ton expression !
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J’ai aimé, et pas du tout essoufflée par cette imbrication ! Mais je peux comprendre ton ressenti aussi. 😉
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Et, tu vois, plusieurs mois après lecture, je reste sur la même impression !
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